C’est un grand jour au magasin à rayons La Baie, doyenne des corporations canadiennes : tout, absolument tout doit être liquidé!
Six commis de plancher s’affairent, tout en faisant revivre, par le truchement du parcours de George Simpson, dit l’Empereur du Nord, les grandes lignes de l’histoire de la Compagnie de la Baie d’Hudson, qu’il a dirigée de 1821 à 1860. La HBC, comme on la désignait, régnait alors sur un vaste territoire de 3,5 millions de milles carrés.
Cette plongée dans la destinée de Simpson prend la forme d’une fresque théâtrale rocambolesque faite de grands espaces, de sang, de bruits et de fureur, et teintée d’un humour grinçant. Une multitude de personnages ayant croisé sa route fulgurante sont convoqués : trappeurs autochtones, voyageurs canadiens, guides Métis, capitalistes anglais, épouses «à la façon du pays», Highlanders exilés... et même un castor!
Derrière cette galerie foisonnante se déploie un propos plus vaste : en faisant entendre les voix de ceux et celles qui ont pris part à ce chapitre déterminant de l’histoire, L’empire du castor raconte comment la HBC a ouvert la voie à l’ère coloniale, bouleversé les modes de vie et d’échange autochtones et servi de modèle pour de futures exploitations du territoire. Elle propose une alternative à l’histoire scolaire, loin des clichés habituels, et éclaire les rouages d’un capitalisme colonial dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui.
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Pièce écrite avec la participation de Michael Mackenzie et Yvette Nolan.
Bienvenue! Ai! Kwé! Taanisi! Welcome!
Bienvenue à la vente... finale!
«La grande liquidation de la Compagnie de la Baie d’Hudson.»
Une occasion qui arrive seulement tous les 356 ans!
La compagnie liquide tout tout tout!
Vaisselle, fourrures, mobilier, poudre à canon, jouets, pièges à ours...
Tout doit partir!
