Dès leur première rencontre, Roger et Annie, deux timides – l’un rédige des lettres qu’il cache dans un Playboy; l’autre parle à son micro-ondes – profitent d’une panne de courant pour unir leurs corps dans une mer de fils électriques. C’est le début d’une nouvelle vie, littéralement, et les amoureux s’apprivoisent peu à peu. Mais les problèmes de Roger ne le quittent pas pour autant. Son père est persuadé qu’«[il] ne foutra jamais rien d’excitant de sa vie». Roger «l’électricien», «le petit voleur de salade», lui prouvera-t-il le contraire?
Produite par le théâtre l’Escaouette en collaboration avec le théâtre Alacenne en 2005, cette pièce est la deuxième création théâtrale de Mélanie Léger et d’Anika Lirette, codirectrices artistiques du théâtre Alacenne.

Chaque scène abordée par la dramaturge, aussi divertissante qu’elle puisse paraître, porte sa dose de gravité. Pour atteindre ses buts, sans doute inconscients, Léger fait flèche de tout bois. Humour noir, cruauté gratuite, sexualité clinique, émotion distanciée, froideur en contrepoint, mensonge burlesque, exagération grandiloquente. Tout y passe, pour que l’insolite fasse son travail et incite le spectateur à s’interroger sur sa propre condition tout en s’amusant de ses travers.
– Louis-Dominique Lavigne, préface