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La mauvaise mère (2e édition)

Marguerite Andersen

Date : Mai 2020
Genre : Romans et récits
Collection : Roman
ISBN : 9782897442330
Pages : 232

Marguerite Andersen a huit ans quand Hitler prend le pouvoir, quinze quand la Seconde Guerre mondiale éclate, vingt au lendemain de l’armistice. Yeux baissés devant l’horreur, toute à sa soif de vivre, elle tourne le dos à cette Allemagne dont elle a honte. Enceinte, elle suit en Tunisie l’amant français qui deviendra son mari.

Ainsi s’amorce un parcours qui l’entraînera, au fil de ses amours et de ses aventures, sur trois continents. Celle qui mènera de front une vie d’épouse, de mère, d’immigrante, d’universitaire et d’autrice retrace, dans La mauvaise mère, les moments importants de sa vie, questionne ses choix, fait l’aveu de ses erreurs. Ce faisant, elle met en lumière les nombreux paradoxes qui, encore à ce jour, façonnent la vie des femmes.

Murmurées, exaltées, angoissées, amoureuses, ces « confessions » attestent encore une fois du caractère exceptionnel de l’œuvre de Marguerite Andersen.

PRIX LITTÉRAIRE TRILLIUM – PRIX ÉMILE-OLLIVIER – COMBAT NATIONAL DES LIVRES (finaliste)

Dans les médias

Confessions touchantes d’une femme au destin parsemé d’échecs, de regrets et de victoires, ce récit sans complaisance propose un point de vue intime sur la maternité et les déchirements qu’impliquait la volonté d’exister comme femme et comme intellectuelle à une époque de domination masculine.
– Déclaration du jury, prix Émille-Olivier

L’intérêt de cet ouvrage réside aussi dans sa forme inattendue, hybride. […] À la limite, l’ensemble pourrait ressembler à des notes typographiques, livrées en accéléré. Ce qui colle tout à fait au sentiment d’urgence dont j’ai parlé. Mais qui n’enlève rien au travail d’écriture soigné.
– Danielle Laurin, Le Devoir

C’est un livre qui nous rappelle que si on veut se survivre à nous-mêmes et comme société il faut faire face à la réalité, faire comme Marguerite Andersen le décrit « le bilan, le vrai, sans aucun embellissement », comprendre la vie pour se donner de meilleures chances de grandir individuellement et collectivement.
– Dominique Demers, Le Combat national des livres

Marguerite Andersen a pris tous les matériaux de sa propre vie et elle en a fait un chef-d’œuvre. Elle a fait une cathédrale avec ses matériaux de base. […] Tout le monde est une cathédrale, mais tout le monde n’est pas capable de la construire, de la raconter.
– Dominique Demers, Le Combat national des livres

C’est tout un parcours de battante, tiraillée entre culpabilité et désir de réalisation, qu’elle [Marguerite Andersen] nous invite à lire dans La mauvaise mère, en lice au Prix des lecteurs Radio-Canada; des confessions sans ambages.
Toujours ce ton intime, le plus approprié ce coup-ci pour l’écrivaine aux pensées féministes […] La forme poétique s’avère quant à elle nécessaire pour se rapprocher de son monde intérieur.
– Claudia Larochelle, Les libraires

La mauvaise mère est une quête de sens nourrie d’évocations d’émotions, de troubles qui s’incarnent dans des anecdotes révélatrices des états d’âme de l’auteure. Elle ne triche pas, elle est là, entière, généreuse dans le partage, riche de sa vie qui, finalement, est celle d’une femme qui est aussi une mère, mais pas seulement une mère, ce qui rappelle le titre de son premier ouvrage, un collectif qu’elle a dirigé, Mother was not a person (1972).
– David Lonergan, Nuit blanche

Auteur

Marguerite Andersen

Romancière, nouvelliste, poète, essayiste, Marguerite Andersen a publié près d’une vingtaine d’ouvrages dont plusieurs furent primés : La mauvaise mère (Prix Trillium, Prix Émile-Ollivier), Le figuier sur le toit (Prix Trillium, Prix des lecteurs Radio-Canada), Parallèles (finaliste, Prix du Gouverneur général), La soupe (Grand prix du Salon du livre de Toronto).

Son œuvre, frappante par sa modernité formelle et son féminisme, procède de la fictionnalisation d’un parcours d’immigration qui l’a menée de l’Allemagne, où elle est née en 1924, vers d’autres pays d’Europe, l’Afrique et l’Amérique, où elle a poursuivi une carrière universitaire avant d’entamer, dans la cinquantaine, sa formidable aventure littéraire. Elle est décédée en 2022 à 97 ans.

 

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