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Décès de l’écrivain sudburois Michel Dallaire

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès, survenu le mardi 25 avril, de l’auteur Michel Dallaire.

Celui-ci a publié sa première œuvre, Regards dans l’eau, en 1981 aux Éditions Prise de parole et, tout récemment, avait offert le recueil à deux voix, Nomadismes, en collaboration avec l’auteure marocaine Aziza Rahmouni.

Son œuvre, qui couvre une période de 35 ans, comprend une dizaine de recueils de poésie, des recueils de nouvelles et trois romans, dont Violoncelle pour lune d’automne (L’Interligne) pour lequel il a reçu le prix Trillium en 2015. Éditeur, il a accompagné dans la création de nombreux auteurs et poètes, et a écrit des textes de chanson, notamment pour Stef Paquette et Chuck Labelle.

Gaston Tremblay rappelle certaines contributions de l’auteur

« À l’instar des poètes fondateurs de Prise de parole, Michel Dallaire participe à un collectif de poésie à l’Université Laurentienne, dont le travail conduira à la publication de deux numéros, en 1981 et 1982, de la revue La Souche. En 1982, Michel se joint à l’équipe de Prise de parole à titre d’adjoint au directeur et de directeur littéraire. Il jouera un rôle clé dans le virage vers la prose que prendra la maison d’édition au milieu des années 80, y attirant des auteurs comme Marguerite Andersen, Hélène Brodeur et Paul-François Sylvestre. C’est aussi à cette époque qu’il publie un premier roman, L’œil interrompu (1985), devenant rapidement un des auteurs phares de sa génération. La poésie qu’il créera pendant sa prolifique carrière fait preuve d’un sens inné de la musicalité. Ce n’est pas un hasard s’il collaborera avec plusieurs musiciens, dont Daniel Bédard. »

Son départ laisse un grand vide… Nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches, à tous ceux et celles qui ont été touchés par la grâce de sa générosité.

Extrait de Regards dans l’eau, 1981

J’ai pris le temps de respirer la vie
d’écouter un étroit ruisseau
démêler le nœud de mes pensées
d’être au lieu de faire

je me suis laissé inspirer
par une symphonie lointaine douce claire
un air de flûte apaisant
une méditation verticale prolongée

mon cœur s’est posé sur des ailes
j’ai été muet
j’ai perdu mon nom
j’ai vu le fond ardent de l’horizon
un soleil couchant
             un rêve d’enfant

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