C’est avec plaisir que Prise de parole annonce que La mauvaise mère, de Marguerite Andersen, est finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada. L’annonce du.de la lauréat.e se fera le 30 avril prochain.
Le livre
Marguerite Andersen a huit ans quand Hitler prend le pouvoir, quinze quand la Seconde Guerre mondiale éclate, vingt au lendemain de l’armistice. Yeux baissés devant l’horreur, toute à sa soif de vivre, elle tourne fin 1946 le dos à cette Allemagne. Enceinte, elle suit en Tunisie l’amant français qui deviendra son premier mari.
Ainsi s’amorce un parcours qui l’amènera, au fil de ses amours et de ses aventures, sur trois continents. Elle s’installe définitivement au Canada en 1958.
À la suite de Jean-Jacques Rousseau, ces confessions au féminin : l’auteure/la narratrice, en retraçant les moments importants de sa vie, spécialement ceux en rapport avec ses enfants, en lien avec son rôle de mère, questionne ses choix, fait l’aveu de ses erreurs. Moments choisis, fragments, présentés de façon chronologique et nourris par des réflexions actuelles sur ces souvenirs. La prose se fait parfois hachurée – angoissée ? – mettant à profit le blanc – pause, silence – parce que l’émotion, à travers le souvenir, le commande.
L’auteure
- Romancière, nouvelliste, poète, essayiste, Marguerite Andersen a publié près de 20 ouvrages.
- Née à Magdebourg (Allemagne), elle poursuit des études en lettres et en cinématographie (Université de Paris, Université Libre Berlin Ouest), et obtient un doctorat de l’Université de Montréal (lettres, 1963). En 1999, l’Université Mount Saint Vincent, à Halifax, lui a décerné un doctorat honorifique.
- Elle a enseigné en Allemagne, en Éthiopie, aux États-Unis, au Canada (littérature française, études féministes).
- De 1973 à 1980, elle a dirigé le Département d’études françaises de l’Université de Guelph ; en 1987-1988, elle a occupé la Chaire d’études sur les femmes à l’Université Mont Saint Vincent, à Halifax.
- Depuis 1998, elle codirige Virages, la revue franco-ontarienne consacrée à la nouvelle.
- Critique littéraire, elle a publié de nombreux articles et comptes rendus ainsi que des études et des recensions dans plusieurs publications, y compris dans le UNESCO Review of Education.
- Elle a également publié poèmes et nouvelles dans diverses revues littéraires.
- Membre du comité éditorial Resources for Feminist Research / Documentation sur la recherche féministe, de l’Union des écrivaines et écrivains québécois, du P.E.N. International, de la Writers’ Union of Canada, de la Société des écrivains canadiens, de l’Association des auteurs de l’Ontario et de la Société des écrivains de langue française de Toronto ;
- Elle vit à Toronto depuis les années 1970. Elle y enseigne toujours le français à des jeunes, offre régulièrement des ateliers d’écriture et demeure active dans le monde associatif.
Le prix
Le Prix des lecteurs Radio-Canada vise à faire découvrir les œuvres littéraires de la francophonie canadienne. Les six livres en nomination, écrits par des auteurs qui vivent en milieu francophone minoritaire ou qui y sont nés, seront soumis à un jury composé de lecteurs de partout au pays; des gens de toutes professions, de tous âges et de tous niveaux de scolarité. Les huit jurés sélectionnés auront à lire les livres finalistes et se réuniront ensuite sous la présidence de l’écrivaine Kim Thúy pour choisir, par consensus, le gagnant de l’édition 2014 du Prix des lecteurs Radio-Canada.
Créé à Sudbury l’automne 2000, le Prix des lecteurs Radio-Canada est devenu dès sa deuxième édition un prix littéraire provincial et, depuis 2007, il fait la promotion d’œuvres provenant d’auteurs de toute la francophonie canadienne.
Bonne chance à tous les finalistes!
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Pour toute demande de renseignement concernant le livre ou l’auteure, prière de communiquer avec Elizabeth LeBlanc à eleblanc@prisedeparole.ca